En choisissant volontairement l’extinction visuelle, nos membres redécouvrent une perception authentique, une écoute intérieure profonde et une conscience accrue de leur environnement. Derrière cette démarche se cache une aspiration révolutionnaire : déconstruire la tyrannie de l'apparence et restaurer l'expérience directe, non médiatisée par le filtre permanent de la vision. Cette révélation sensorielle libère une réalité cachée, où le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût deviennent les nouveaux guides d'une existence enfin pleinement vécue.
En choisissant volontairement l’extinction visuelle, nos membres redécouvrent une perception authentique, une écoute intérieure profonde et une conscience accrue de leur environnement. Derrière cette démarche se cache une aspiration révolutionnaire : déconstruire la tyrannie de l'apparence et restaurer l'expérience directe, non médiatisée par le filtre permanent de la vision. Cette révélation sensorielle libère une réalité cachée, où le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût deviennent les nouveaux guides d'une existence enfin pleinement vécue.
- Elle impose au lieu de suggérer.
- Elle divise au lieu d'unir.
- Elle masque au lieu de dévoiler.
- Elle projette des illusions là où l’être devrait pleinement ressentir.
Face à cette tyrannie visuelle, nous enseignons que le noir n’est pas une absence, mais une origine féconde. Ce n’est pas un vide, mais un champ saturé de présences invisibles. Ce que certains qualifient d’« aveuglement », nous le nommons la Renaissance. Car pour nous, ce choix radical n’est nullement une perte : il s’agit de la restitution consciente et lucide d’une vérité jusque-là dissimulée par le règne absolu de l'image.
L'image est devenue la toxine silencieuse de notre époque moderne. Un flux incessant de stimuli visuels, d’illusions et de simulacres engendre une surcharge neurologique connue sous le nom d’hyperréalisme cognitif. Ce phénomène induit stress chronique, insomnies récurrentes, anxiété exacerbée par les comparaisons sociales permanentes et des troubles psychosomatiques aggravés par une visualisation excessive.
Le VESM définit ce mal contemporain comme le Syndrome d’Hallucination Acceptée (SHA). L’Aveuglement volontaire se révèle ainsi non pas comme une perte, mais comme une libération authentique : celle d’un retour à une perception sensorielle directe et vraie.
En 1968, Ivan Sutherland conçoit avec son étudiant Bob Sproull le tout premier casque de réalité virtuelle, baptisé Sword of Damocles. Suspendu au plafond, imposant, greffé à la tête de l’utilisateur, ce dispositif rudimentaire projette une grille 3D filaire dans le champ de vision. À cette époque, l’idée de pénétrer un monde artificiel par les yeux tient de la science-fiction. Pourtant, Sutherland en fait une hypothèse sérieuse : si l’on peut tromper la rétine, alors on peut reprogrammer la réalité. Le casque devient un seuil. Derrière l’invention technique, une vision se dessine : celle d’un espace mental partagé, où le visible devient malléable. L’illusion devient matière première.
“On croit que l’on voit pour comprendre. Mais je voyais tant que je ne comprenais plus rien. L’Accompagnant m’a guidé vers la dissolution. Aujourd’hui, je suis allégé de moi-même.”
– J., B2
– J., B2
“Je croyais avoir des yeux. Je n’avais que des blessures ouvertes. Ce que vous appelez obscurité est en réalité un baume.”
– L., C2
– L., C2
“Ma vue était saturée. Mon âme aussi. L’Aveuglement m’a rendu mon corps.”
– T., G2
– T., G2
“Je croyais que ma souffrance venait du monde. J’ai compris qu’elle venait de ma façon de le voir. Le VESM ne m’a pas fermé les yeux : il m’a ouvert au Réel.”
– T., H2
– T., H2
“J’ai cessé de croire à l’image. Et dans ce retrait, j’ai trouvé l’invisible. Le VESM m’a offert la chose la plus rare aujourd’hui : un regard qui ne divise pas.”
– A., A1
– A., A1
“La Renaissance m’a délivrée d’un poison que je ne savais pas nommer. Chaque jour, mes nerfs vibraient au rythme de flux qui n’étaient pas les miens. Maintenant, je suis revenue à la fréquence d’origine.”
– A., F2
– A., F2
“Je ne savais pas que je vivais dans un spectacle. J’étais à la fois spectateur et prisonnier. Le VESM a coupé le courant. J’ai enfin entendu mon propre silence.”
– C., F1
– C., F1
“L’extinction de ma vue n’a pas été un deuil, mais une germination. Le noir a fleuri en moi, révélant des paysages que l’œil n’avait jamais su voir.”
– S., B1
– S., B1